Hervé Brisot et la tontine à bijoux

LLC28-vannerie

La série d’Hervé de vanneries créatives dites des « galets tressés » est devenue célèbre, initiée il y a plus de 20 ans, elle n’a pas pris une ride.
« Ses » galets, Hervé commence par se les approprier, en les prenant en main, les soupesant, les retournant jusqu’à ce qu’il en ressente l’énergie et les lignes de force… Ce sont elles qui guideront ensuite le tressage. La première difficulté sera toujours la ligature ; pour chaque galet, la solution varie. Généralement, encastrés à la base des vanneries, les galets servent de lests aux objets tressés (sculptures, luminaires, porte-bijoux). Plus rarement, ils sont en tête, comme pour sa « girafe », une sorte d’E.T. au- quel il ne manquerait que la parole, tellement elle est expressive (photo p. 16).
C’est en taillant la haie que le personnage est né de l’union entre un bois de lilas sec inspirant (il était mort sur pied) et un gros galet oblong qui gisait au milieu de tous ceux glanés au fil des voyages. Posée sur le bois, il a fallu créer l’accroche avec la pierre lissée par un voyage sans fin d’un fleuve impétueux. Il a fallu qu’elle tienne la pierre, avant de suggérer le cou, puis faire se profiler la robe imaginaire et tachetée, par l’alternance d’osiers blancs ou bruts selon l’effet recherché. Parmi les secrets, sachez que l’âme du vannier doit passer dans la création ; et c’est plutôt réussi, parole d’extra-terrestre !
Le travail sur les araignées procède de la même démarche (voir portfolio p.26).